École et résistance

1940 - 1945

College Notebooks Illustration
Flat Shadowed School Supplies

CNRD 2022 - 2023

Collège Clos Chassaing

Périgueux

Introduction

Élèves de troisième du collège Clos Chassaing de Périgueux, nous avons participé au concours national de la résistance parce que nous voulions en savoir plus sur cette sombre période, et que nous voulions apprendre comment les enfants de nos âges vivaient sous le joug de l'occupation allemande et du régime de Vichy. Nous avons admiré le courage des élèves qui ont commencé à résister dans leur lycée, au péril de leur vie.


Nous ne pouvions pas nous servir de l'histoire de notre collège qui n'existait pas au moment de la guerre.


Nous avons choisi de travailler sur le Lycée national de garçons de Périgueux, l'actuelle cité scolaire Bertran de Born.





A l'occasion d'une conférence à Bertran de Born lors de la semaine du climat en novembre 2022, certains d'entre nous ont pu observer deux traces de la guerre .

D'abord, dans l'entrée, se trouve le monument aux morts où deux stèles rappellent les morts de 1939 - 1945. Plus loin dans les couloirs, on rencontre une plaque qui évoque le souvenir d'un professeur de l'établissement qui fut victime du statut des Juifs d'octobre 1940.


Le sujet du concours, l'école et la résistance nous amène à traiter trois thèmes à travers l'évocation de quelques cas individuels:

  1. l'école voulue par Vichy
  2. un fonctionnaire de Vichy devenu préfet du maquis
  3. la résistance dans l'établissement
  1. L'école voulue par Vichy

L'école des jours sombres

Avant la période de collaboration entre la France et l’Allemagne l’école française défendait des valeurs libérales, laïques et égalitaires. La France était alors un des rares pays à être parvenu à conserver un régime politique républicain.

Après la défaite, Pétain est alors à la tête du régime de Vichy un gouvernement de collaboration prend place. Celui qui était autrefois considéré par tout le monde comme un héros de guerre devient un traître. Partout en France sonne la discorde, elle sombre dans le chaos et la république disparaît. Dans toutes les écoles du pays il ne sonne qu’une devise celle de la Révolution Nationale, le parti politique de Pétain : « Travail, Famille, Patrie ». Les programmes scolaires sont retravaillés pour contrôler l’éducation des plus jeunes. Une purge du système éducatif se met en place : le décret du 18 septembre 1940 prévoit la suppression des écoles normales d’instituteurs considérées comme des séminaires laïques, malfaisants. Ils seront remplacés par des instituts de formation professionnelle. L’enseignement des valeurs religieuses est mis en avant. Le système public est rejeté et le privé reçoit des aides financières pour se développer. C'est le retour de Dieu dans l’école, dans le cadre d’un enseignement facultatif . Les syndicats des enseignants font aussi partie des cibles, ils sont supprimés, comme le SNI (Syndicat national des instituteurs) qui regroupe 80% des enseignants du primaire. Les enseignants juifs, francs-maçons, "métèques", et communistes sont interdits d’exercer au fil des différentes réformes, à partir de septembre 1939 jusqu’à juin 1941. Cela représente 1 100 instituteurs sur les 130 000 en services. De juin 1940 à août 1944, l’Éducation Nationale va connaître 6 ministres différents qui ont des idées d’extrême droite pour la plupart : Albert Rivaud, Émile Mireaux, Georges Ripert, Jacques Chevallier, Jérôme Carcopino et Abel Bonnard. Tous ces changements sont étroitement contrôlés par l’occupant et montrent le mal-être profond du système éducatif Français. On peut plus particulièrement parler de Jérôme Carcopino (ministre du 25 février 1941 au 18 avril 1942) qui est influencé par les nouvelles approches pédagogiques de l’école des Roches, une école qui défend des pédagogies plus actives, où les enseignements traditionnels occupent une place moins importantes.

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Écoliers et temps de guerre

Durant la guerre, les écoliers sont confrontés aux difficultés matérielles, au manque de place et au rationnement. Aussi, ils se réfugient dans des abris lors des bombardements. Enfin, les enfants juifs sont arrêtés et placés dans des centres surveillés par l'UGJF (l'Union Général des Juifs de France) .


Leon Werth nous révèle dans son journal, écrit de 1940 à 1944, qu'à l'école, la religion est réintroduite ce qui s'oppose aux principes de la laïcité. De plus, il est désormais interdit d'exprimer un opinion différente de celui du maître de classe ce qui restaure l'autorité du corps enseignant. Les élèves défendent les valeurs du Régime de Vichy et de la Révolution Nationale en écrivant, chaque matin, la devise "Travail, Famille, Patrie" sur le tableau noir. Pour finir, les élèves, comme le dit un paysan, n'apprennent plus qu'à chanter un ou deux couplets de la Marseillaise et à marcher au rang, ce qui renforce la soumission à l'autorité et le patriotisme.

La Révolution nationale au lycée

Un témoin, Ralph FINKLER nous parle des professeurs du Lycée

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R. FINKLER, ancien élève, nous dit que les quelques professeurs pétainistes tenaient le haut du pavé - trois exemples:

André Joussain (1880-1969), Agrégé de philosphie, Docteur ès lettres, professeur de philosophie au lycée. Il écrit dans la revue de la Légion Française des combattants. Il écrit aussi dans la Revue l'École Française, éditée par le Cercle Fustel de Coulange, un groupe proche de l'Action Française royaliste, où il exprime des idées anti démocratiques et anti laïques.

Jean Maubourguet (1895 -1978), professeur d'histoire géographie, nommé en 1936 au lycée de Périgueux, de 1942 à l'été 43, il est secrétaire départemental du PPF (un parti de la collaboration), correspondant local de Je Suis Partout (un journal de la collaboration). Il obtient un poste à l'université de Bordeaux, laissé vacant par l'éviction d'un professeur franc maçon. C'est de lui dont parle FINKLER. Il est favorable à la révolution nationale par anticommunisme, mais ne semble pas antisémite, il aurait même aidé le professeur Lévy dont il sera question un peu plus loin.


Maurice Fabre, professeur de français, et Responsable de la Légion

"ce pauvre type qui était à fond pour la collaboration

et qui en parlait ouvertement dans sa classe"

R. Finckler, dans un entretien avec Clément Aubisse.


Distribution des prix aux lycéens en juillet 1942

Député radical-socialiste de la Dordogne de 1924 à 1940 et de 1956 à 1968 et plusieurs fois ministre entre 1925 et 1940.


Il occupe le poste de ministre des Affaires étrangères quand le guerre éclate.

Lecture d'extraits du discours :

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Défaite / arrivée des réfugiés (Coline)

Pétain contre l'esprit de jouissance (Agathe)

Les devoirs des lycéens (Soren)

Discipline et union (Sacha)

Conclusion (Jason)

2. Fonctionnaire de Vichy et résistant

L'inspecteur d'académie a disparu

Maxime ROUX

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Enseignant de lettres en Corrèze, Maxime ROUX est promu inspecteur d'académie en Dordogne depuis 1938

Sa tournée d'inspection commence le 07 juin 1944, le lendemain du débarquement en Normandie, sa disparition n'est signalée que le 28 juin.

Maxime ROUX est passé dans la clandestinité dans le secteur de Vergt, où il devient le "préfet du maquis"

Maxime Roux , le "préfet du maquis", deuxième à gauche

Collection Guy Penaud

En tant qu'inspecteur d'académie, il est tenu d'appliquer les directives du gouvernement de Vichy, mais il se rallie dès février 1942 aux idées de la résistance. Il a favorisé la nomination de l'instituteur René BOILLET dans un poste favorisant ses activités résistantes. Il évite aux instituteurs Yves MAROIS et René PIJASSOU de partir pour le STO (service du travail obligatoire crée en 1943).


En 1943, il refuse de donner les noms des enfants juifs demandés par le Commissariat aux Questions juives

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Il préside le conseil de discipline de Michel CARCENAC, qu'il défendit - voir plus bas la page consacrée à cela.

Préfet du maquis, il reste en poste à la libération du territoire et au retour de la République.

3. Bertran de Born & la résistance

"J'ai le souvenir du jour où Pétain a demandé l'armistice. Je me revois avec mon ami Lichtenberg. On lisait les titres du journal devant le kiosque à journaux de la place Montaigne, on avait 16 ans, on a décidé qu'il fallait faire quelque chose."

R. Finkler

Faire quelque chose peut signifier beaucoup de formes de résistance différentes

Écoutons un témoin, Léon LICHTENBERG

Est-ce qu'entre jeunes vous parliez

de politique, de l'occupation?

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Rejet de la présence allemande

Le commissaire de Périgueux alerte le préfet d'une "souillure" faite contre la présence allemande par un jeune du lycée.

C'est un geste isolé mais c'est déjà de la résistance.

Un message imprimé sur une étiquette scolaire détournée

Pendant ce temps là, à Paris....

Des étudiants et lycéens manifestent le 11 novembre 1940

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Une périgourdine, Oriane Guéna, raconte :

« Je suis dans le cortège avec trois amies, nous sommes parties du XVIème arrondissement pour aller jusqu’à l’Etoile. Je me rappelle de cette place qui grouillait de monde, les militaires allemands sont stupéfaits. Des inspecteurs de police en civil nous conseillent de partir : « cela va mal finir ! », la foule de lycéens et d’étudiants répond en chantant la Marseillaise. L’ambiance est à la fois solennelle et insouciante, je me rappelle que deux garçons sont arrivés avec deux cannes à pêche qu’ils croisent en criant à tue tête : « Vive de » en brandissant leurs gaules ! C’est aussi une vraie récréation, enfin on peut s’exprimer. »


18 heures : L’étoile est noire de monde, une immense Marseillaise retentit ponctuée par des « vive de Gaulle » ! Trop c’est trop, les soldats allemands passent à l’action.

Oriane Guéna : « brusquement, nous nous rendons compte que nous sommes encerclés par les Allemands, fusils mitrailleurs braqués sur nous, à coup de crosse, l’intervention est brutale…on ne peut plus rester, il faut se sauver, je vois des jeunes frappés jetés dans des camions, tout le monde se met à courir. Il me semble entendre des détonations. »




Oriane Guéna et son mari, deux résistants

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Lecture du tract du 11 Novembre 1940

S'opposer à la politique antisémite et marquer sa solidarité avec les persécutés

Photo de classe de 1ère, 1939-1940. Au milieu des ses élèves voici le professeur Marius Lévy. Il est suspendu sans traitement parce que juif en application du statut du 3 octobre 1940


Lecture du témoignage de

Pierre Fougeyrollas :

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Lecture d'après: Pierre Fougeyrollas et François Georges, Un philosophe dans la résistance, 2004, Odiles Jacob.

Entré au lycée de Périgueux en classe de sixième où il reste jusqu'au baccalauréat (année scolaire 1939-1940), P. Fougeyrollas entre dans la résistance à Toulouse.


Privé de ressources, ce sont les cotisations mensuelles d'anciens collègues qui permettent au professeur de survivre. A la libération, il est réintégré par arrêté du Préfet de la Dordogne, Maxime Roux.


07/10/1944, 62 W 8

Un lycéen s'attaque aux portraits du Maréchal Pétain

© Photo archives Michel Carcenac

Rapport du commissaire de Police au préfet (20/02/1942):

"L'auteur de deux disparitions de ces portraits est un sieur

CARCENAC Michel, né le 29 octobre 1925 à Belvès , interne au lycée [...] J'estime qu'une

sanction administrative grave soit prononcée contre cet élève, mais il n'y a pas d'intérêt à la poursuite judiciaire".


Deux policiers sont venus l’arrêter dans sa classe. C'est le proviseur qui a dénoncé ses activités gaullistes. Cela vaut à Michel CARCENAC un conseil de discipline, présidé par l'inspecteur d'académie Maxime Roux qui le défendit, d'après le dictionnaire biographique Résistants du Périgord.


CARCENAC rejoint ensuite la résistance armée en 1944 dans le groupe Soleil (René COUSTELIER) avec qui il participa à de nombreuses opérations contre les troupes allemandes dans le sud de la Dordogne et jusqu'à Villeneuve-sur-Lot (47).


Michel CARCENAC raconte ses souvenirs dans son livre Les Combats d'un ingénu


Ralph Finkler: de lycéen à combattant du maquis

Né en 1924, de parents juifs roumains réfugiés en France, il arrive à Périgueux en 1934. il fut élève au lycée.

"Moi, à l'époque, je suis le petit périgourdin [...]. Je n'ai aucune notion de ma judaïté, je suis juif c'est tout. Et arrivent des dizaines de milliers d'alsaciens et parmi eux beaucoup de famille juives... En face de moi, au lycée, des jeunes juifs avec qui je n'ai rien de commun, je ne veux pas être de leur coté, je ne veux pas qu'on me considère comme eux. C'est très moche de ma part.


A cette époque, au lycée, dans ma classe, il y avait des juifs alsaciens en butte à l'antisémitisme banal, ils venaient vers moi qui était un cador pour que je les protège et je les envoyais paître. Mais un jour je me suis regardé dans la glace, et une incident en classe de physique-chimie à tout déclenché.


Le professeur, du genre qui envoyait des piques racistes et antisémites sans se mouiller, a un jour dit à Rabinovitch, petit juif rigolard et toujours premier de la classe ce qui ne devait pas lui plaire "Rabinovitch, foutez moi le camp dans le couloir, allez voir si votre cousine de Varsovie n'y est pas." Ça devait travailler depuis un moment dans mon inconscient, je me suis levé et j'ai suivi Rabinovitch. Le professeur a dit " Finkler, où allez vous?" J'ai répondu: "Je vais voir si ma cousine de Bucarest n'est pas aussi dans le couloir."

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Vive de

Gaulle !

La visite de Borotra à Périgueux:

"Je me souviens aussi qu'un secrétaire d'état, sans doute Borottra, secrétaire d'Etat aux sports, est venu à Périgueux. Les chefs d'établissements avaient reçu l'ordre d'emmener les élèves place Montaigne. C'était obligatoire. J'ai le souvenir de cette place, noire de monde, et de tous ces jeunes qui criaient: "Vive Pétain" et de notre premier acte de résistance, nous qui avions formé un petit carré qui criait: "Vive de Gaulle."

Prendre les armes

Comme Michel CARCENAC, Ralph FINKLER, passe d'actes de résistance individuels à des formes de résistance plus organisées et engagées.


Avec deux camarades de lycée, Léon LICHTENBERG et Georges SMOLARSKI, il entrent dans le MNCR, mouvement national contre le racisme, où ils aident les familles juives, diffusent des tracts qu'ils ont fabriqués, cassent les vitrines des commerçants collabos...


Finkler, Lichtenberg passent ensuite dans clandestinité et rejoignent un premier maquis dans la région de Vergt, puis un groupe FTP-MOI de républicains espagnols à Villefranche du Périgord, puis Veyrines de Dommes. Ralph participe à plusieurs combats.


Il fonde avec LICHTENBERG une unité juive de combattants de la résistance: le groupe Paul FRYDMAN, du nom d'un de leur camarade de lycée, juif et résistant, assassiné avec sa famille par la Milice et des éléments de la division SS Das Reich en juin 1944 à Cornille.


Une fois la Libération et la paix revenues, Ralph FINKLER revint sur les bancs du lycée pour passer ses deux bacs à la fois. Il continua à fréquenter les établissements scolaires de Dordogne pour témoigner de son parcours auprès des élèves


L'attaque de la vitrine Parfumerie Bleue à Périgueux, 24 novembre 1943, peinture de Marcel Pajot

Membres du groupe Paul Frydman sur les marches du Palais de justice de Périgueux, le petit garçon est Lazare FRYDMAN , seul survivant du massacre de sa famille. Ralph Finkler est à droite sur la photo.

© Photo archives R. Finkler.

Professeurs, résistants et journalistes

L'essor, un journal satirique et résistant périgourdin

Jean-Paul LACROIX professeur d'anglais , Gabriel MACÉ professeur de lettres à Sarlat et Périgueux participent à la création de cet hebdomadaire satirique avec l'éditeur Pierre FANLAC, à Périgueux.

Jean PALMERO, inspecteur du primaire à Périgueux et membre

du comité départemental de libération est aussi de l'aventure.


En 1947 LACROIX et MACÉ entrent au Canard Enchainé.


L'essor, numéro du

29 septembre 1944

Gabriel MACÉ

Jean-Paul LACROIX

Aujourd'hui à Périgueux...

Un lycée porte le nom d'une jeune résistante: Laure Gatet

interview fictive de Laure Gatet

Laure GATET est un grand lycée à Périgueux, mais c’est aussi un lieu de recueillement. En effet, Laure GATET avait été une élève du lycée de jeunes filles . Elle travaillait dans un laboratoire de biologie à Bordeaux au moment de son arrestation

Femme de science et militante dans un réseau catholique, elle lutte contre le nazisme et le fascisme. Laure GATET refuse de suivre les ordres donnés par le régime de Vichy. C’est en janvier 1941 qu’elle entre dans la résistance ,entraînée par Pierre CAYROL, un étudiant de thèse dans le même laboratoire qu’elle, elle intègre le réseau du CND.

Activez le son pour entendre l'interview

Ils se donnaient rendez-vous chaque semaine pour renseigner chacun d’eux des renseignements dont ils avaient connaissance. Laure GATET est chargée de faire passer des messages en Espagne ou en Angleterre. Là, elle invente le système de transporter des papiers compromettants dans des boites à poudre à récurer. Cependant, la tâche qui lui est confié n’est pas aisée car la gestapo les surveille. Laure GATET rencontre Pierre CARTAUD, un ami du fils de Jean FLEURET, qui livrent les noms des membres du réseau. Le 10 juin 1942, Laure GATET est arrêtée à son domicile puis déportée au camps d’extermination de Auschwitch-Birkenau où elle trouvera la mort.

" Écoliers "

Poème de Prune SIRIEX

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Conclusion

Ce que nous retenons de ce concours: c'est la fierté d'avoir participé à l'élaboration de ce projet qui nous tient énormément à cœur. Rendre hommage à ces hommes et ces femmes qui se sont battus pour leurs idées, contre l'oppresseur, pour les générations futures. Ils étaient des élèves comme nous à présent et nous nous inspirerons tout au long de notre vie de leurs actes de bravoure.

Thibauld CABANTOUS

Sacha PETRUCEL

Louka CHORT

Diego NETO

Pierre RIVIERE

Paul CARIO

Prune SIRIEX

Breven ROQUES

Martin CHAZEAUD

Agathe DUPUY

Diane DE COLONGES

Louise HARROUCH

Mathilde PELLEN



Participants

Erwan GICLAIS

Jason LABROUSSE

Laura TERENNE

Luna TRAMONI

Camille GAUTIER

Coline SAUVE

Mathéo PEYROL

Samuel CAVAGNI

Paola FERREIRA

Sören FOUCHER

Violette BRIZARD

Lou REMBAUD

Annexes

Caricature de Marius Lévy, parue dans son livre J’ai quitté l’école, paru en 1973


Marius Lévy raconte son éviction


Présentation de la Revue L’École Française (parution de 1934 à 1939) où André Joussain, professeur au lycée de Périgueux, fut rédacteur:


“Résolument nationaliste, L’École Française se bat pour la défense du patriotisme dans l’enseignement primaire et contre les organisations qui « propagent les erreurs révolutionnaires ». Elle poursuit une œuvre de « redressement national » dans un combat ou, monarchistes et républicains, dit-elle, luttent « côte à côte » pour rendre « à la France une école digne d’elle », c’est-à-dire « débarrassée des politiciens » et « libérée des francs maçons ».


Le «Vichy d’avant Vichy », Jean-Michel Barreau, Quasimodo, n° 3-4 (« Nationalismes sportifs »), printemps 1997, Montpellier, p. 163-174


Photo de classe à l’étoile jaune

Paris, rentrée des classes 1942 à l'école communale des filles (probablement celle du 61 rue de Clignancourt dans le XVIIIe):


A la rentrée de 1943, une partie des élèves photographiées ici auront été déportées et les autres en majorité cachées, à Paris ou le plus souvent en province.


Un tiers des "grandes" sur la photo portent l'étoile. Parmi les petites, des élèves de cours préparatoire assises ou accroupies aux deux premiers rangs, aucune ne porte l'étoile car, comme le précise la 8e ordonnance allemande du 31 mai 1942, le port de l'étoile n'est obligatoire qu'à partir de 6 ans.